Les bénéfices
de la pratique musicale adaptée
Pour les élèves et musiciens
Sociabilisation
Avant d’être un orchestre, Tétras Lyre est avant tout un groupe de personnes où chacun à sa place.
Leur passion pour la musique associée à un travail important visant un objectif commun permet la cohésion du groupe.
Solidarité, entraide, soutien sont des actions quotidiennes dans la vie du groupe.
Cette vie sociale au sein de l’orchestre leurs permet de mieux se positionner dans la société, en comprendre un peu plus le fonctionnement, se sentir plus à l’aise dans les rapports humains.
Pour certains, cela a permis d’établir un langage autre que la parole. Ils arrivent à communiquer avec leurs proches là où cela ne semblait pas possible.
Pour d’autres, c’est une porte qui s’ouvre sur l’extérieur, un regard qui a changé sur ce qu’ils sont et comment ils sont perçus.
Reconnaissance (public)
Séduire et conquérir le public est un de leurs objectifs.
Comme tout artiste, ils se nourrissent des applaudissements ; le graal de chaque musicien, l’aboutissement du travail réalisé.
Vivre ce moment où les dernières notes se font entendre, ce moment où le public se lève pour les applaudir, connaître ce sentiment d’avoir offert du plaisir et de l’émotion sans autre considération que la qualité artistique transmise est pour eux un moment de bonheur, de fierté immense.
Les petits mots laissés par notre public sur notre livre d’or témoignent du plaisir et des émotions ressenties.
Compétences
Apprendre à jouer de la musique avec les autres demande une attention particulière dans le respect de l’autre.
Savoir quand on joue et quand on ne joue pas, respecter les consignes transmises par la cheffe d’orchestre, s’adapter aux autres, sont autant de compétences sociales acquises tout au long de la vie de l’orchestre et qui se retransposent dans la vie de tous les jours.
D’une manière plus globale, la prise de confiance est omniprésente dans leur évolution. Le fait de produire soit même des notes de musique qui produisent la mélodie est un acte de création artistique qui participe à cette prise de conscience et de confiance. Cela impacte la gestion des angoisses, la compréhension de certains de leurs comportements.
Gestion du comportement, amélioration de la concentration
De par les troubles qui les affectent, certains de nos musiciens peuvent être très agités, leurs comportements ne sont pas toujours prévisibles.
La pratique musicale, telle qu’elle est enseignée par Isabelle Herlin, leur permet de mieux gérer leurs émotions. La concentration nécessaire pour obtenir la qualité musicale attendue les obligent à une attention de tous les instants.
Quand la baguette de la cheffe d’orchestre pointe vers le ciel, tous se concentrent, comme figé dans le temps. Plus de cris, plus de mouvement, seules les notes comptent…
Le développement de leurs capacités de concentration se retrouve ensuite dans leurs quotidiens, dans leurs lieux de vie ou de travail.
Fierté
S’il y a bien un sentiment dégagé par tous, c’est la fierté.
Celle d’appartenir à un groupe où chacun a sa place, où chacun est respecté pour ce qu’il joue.
Celle de jouer de la musique avec des partitions de notes alors que certains ne savent ni lire ni écrire.
Celle d’être apprécié par ce public, dont on sent bien que les applaudissements sont ceux qu’on destine aux artistes, et qui ne sont pas ceux de la compassion.
Cette fierté là, elle vaut pour les musiciens, mais pas que :
Celle des parents aussi
Les bénéfices de Tétras Lyre ne se limitent pas aux musiciens, les parents que nous sommes tirent aussi profit de cette aventure.
La fierté de voir son enfant s’épanouir avec son instrument, ce moment où on ferme les yeux et où la musique efface son handicap.
La fierté d’avoir joué notre rôle de parents en lui permettant de s’épanouir au travers d’une aventure musicale extraordinaire qui, pour beaucoup, semblait inaccessible.
Un endroit pour se retrouver
Tétras Lyre offre la possibilité aux parents d’avoir des moments de répit dans la vie de tous les jours, car la gestion du handicap d’un enfant est souvent compliquée, mais aussi de trouver un lieu d’échange avec d’autres parents.
Un lieu où le handicap n’est pas tabou, où les regards ne sont ni compassionnels ni agressifs.
Un lieu où l’on peut parler de nos difficultés, de nos angoisses et trouver du réconfort.